Salut les Leaders du nouveau monde, j’espère que vous êtes en grande forme.

Ce matin j’ai envie de partager avec vous une histoire vraie plutôt que de vous donner des clefs comme j’ai l’habitude de le faire. Cette histoire vous permettra de découvrir comment est né mon fameux « pourquoi ». Cette chose qui fait que je me lève tous les matins, cette ambition de vouloir contribuer à la construction d’un nouveau monde.

L’histoire qui suit est la mienne, j’ai mis très très longtemps à me décider à vous la raconter car je pensais que c’était une histoire banale sans intérêt particulier. Sauf que cette histoire m’a aidé à me construire, à orienter mes choix et à définir ce que je suis devenu, qui je suis. Alors oui, elle mérite d’être publiée pour que vous puissiez vous aussi vous rendre compte que vous avez tous eu dans votre vie des expériences fortes, des moments particuliers, des rencontres qui vous ont transformés et qui ont façonné votre vie.

A ce moment-là, j’avais tout juste 24 ans, ma vie tournait autour de ma jeune carrière professionnelle et des arts martiaux. J’étais sans attache dans une ville que je ne connaissais pas et mon ambition était de me faire une place dans l’entreprise pour laquelle je m’étais battu pour décrocher un premier CDI. Le monde de l’entreprise était devenu mon terrain de jeu dans lequel je m’appliquais à mettre en place toutes les stratégies que j’avais apprises dans le “traité des cinq roues » de Miyamoto MUSASHI. Bref je me comportais comme un samouraï sur un champ de bataille. Et quand je dis champ de bataille je pèse mes mots.

Je suis entré en guerre dès le premier jour quand le DRH m’a gentiment expliqué que le CDI promis était compromis parce que l’entreprise était en cours de fusion avec son principal concurrent et qu’il faudrait patienter quelques mois pour mon CDI. Sauf que de mon côté j’avais promis de donner le fameux CDI à une agence immobilière pour emménager le soir même dans un appart. Je me suis retrouvé à la rue complètement KO, désabusé le premier jour de mon embauche.

3 mois après en arrivant à mon poste un matin, je sens une agitation feutrée, une ambiance lourde, pesante, des femmes pleurent, des petits groupes se forment un peu partout dans l’open space. Quelqu’un finit par me demander si je connaissais Monsieur Dupond. Je réponds que je le savais responsable des moyens du site mais sans plus. Il venait de se pendre dans la nuit à un silo de matière sur le site, c’est l’équipe du matin qui l’avait découvert en arrivant à 5h. Je n’ai pas compris tout de suite les enjeux qui se cachaient derrière cet événement et les conséquences pour les uns et les autres. Tout ce que j’ai retenu c’est qu’un homme était mort sur son lieu de travail sans doute à cause d’une pression trop importante. Cela n’a fait que renforcer mon positionnement et ma croyance que le travail est bien un combat dont l’issue peut être mortelle.

Un an plus tard, un opérateur en production décide lui aussi de se donner la mort sur ce même site en se jetant dans une presse. A l’époque je me dis que le monde de l’entreprise est décidément très violent et que c’est à chacun de se débrouiller pour lutter tous les jours pour sa survie. N’ayant pas d’autre référence je finis par trouver cela normal, pensant même que c’est quelque chose de courant. Je me rends compte aujourd’hui à quel point j’étais aveuglé pour ne pas comprendre toute l’horreur de ce geste.

Je continue ma petite vie professionnelle en faisant de mon mieux pour gagner le respect de mes ainés et devenir le plus compétent possible assez rapidement. Et un nouvel événement se produit. Celui-là transforme ma vie à jamais. Celui-là sera à l’origine de la création de l’école des leaders du nouveau monde. Pour éviter que cela ne se reproduise. Pour éviter que quelqu’un se retrouve dans ma situation et dans celle de Raymond.

Ce jour-là, je travaille au labo une de mes collègues, Dominique, arrive vers moi accompagnée d’un responsable syndical, Maurice, me demandant si j’ai quelques minutes à leur accorder. Bien sûr répondis-je, surpris par leur demande, tout en pensant : mais qu’est-ce qu’ils me veulent ?

Et là ils m’expliquent que Raymond qui travaille à l’atelier proto juste à côté ne se sent pas bien, qu’il s’est livré à Dominique et qu’il a l’intention d’en finir avec sa vie rapidement. Je ne vois pas bien pourquoi il me parle de cela et ce que j’ai à faire dans cette histoire. La réponse arrive rapidement derrière : ils cherchent quelqu’un pour parler à Raymond et surtout le raisonner pour qu’il ne passe pas à l’acte. Connaissant l’historique des derniers mois, ils ne veulent pas prendre de risques. Et pour cela ils s’adressent à moi, Erwan, 24 ans, toutes ses dents et un Bac +2 en mesures physiques !
Moi : « Non mais pourquoi moi ? je le connais à peine ! » Je n’avais aucune envie d’aller parler à Raymond, et qu’est-ce que je pourrais bien lui dire de toute manière ?
Eux : « On est venu de te voir parce qu’on a remarqué que tu savais parler aux gens, toi. »
Je suis sur le cul ! c’est ça leur argument béton, y’a un mec qui veut se foutre en l’air et on vient me chercher moi parce je sais parler aux gens, ils se foutent de ma gueule ?
Je leur demande: « et que fait la police dans ces cas là, il où le DRH qui sait très bien dire qu’il est désolé mais qu’il ne peut rien faire ? il est où ce médecin du travail qui travaille encore à 73 ans avec son sonotone ? ils sont où les grands chefs de départements qui t’expliquent que tu vas faire mieux et plus vite avec encore moins de moyens ? Ils sont payés pour ce genre de choses non ? »

Eux : « tu as sans doute raison mais nous craignons qu’ils n’aggravent la situation avec Raymond, il a besoin de quelqu’un comme toi. »

Au final, je me retrouve face à Raymond, dans une salle de pause vétuste avec mes deux syndicalistes préférés gardant la porte pour nous laisser tranquilles.

Je regarde Raymond dans les yeux la trouille au ventre ne sachant pas du tout comment commencer cette conversation

Tout nous oppose :

il a 55 ans, j’en ai 24
il a 30 ans de boite, j’en ai 2
il est pêcheur, je pratique les arts martiaux
il a la télé, j’ai internet
il est marié avec 2 enfants, je suis seul et seul
il est d’ici; je suis de passage

Bref, je ne me suis jamais senti aussi mal face à quelqu’un au bout du rouleau, dans une détresse telle que la seule issue qu’il pouvait envisager était la mort. Je surveille chacun de mes mots, chacune de mes intonations, chacun de mes regards. Je sens qu’il pourrait partir d’un instant à l’autre dans une colère terrible ou dans une tristesse sans fond. Je ne veux surtout pas qu’il se mette la corde autour du cou en sortant de cette pièce parce que je me sentirais responsable toute le reste de ma vie.

Je me sens complètement à poil, démuni, perdu, comme si je devais vider l’océan avec une petite cuillère. J’ai un stress énorme, je bouillonne. Je voudrais l’aider lui pour sauver ma peau. A ce moment-là, ma vie est en jeu comme la sienne. Je suis incapable de me dissocier de sa situation, il m’entraine au fond avec lui et je sens que je ne peux pas le lâcher sinon c’est la fin pour lui et l’échec de ma mission. Plus le temps passe et plus ma voix tremble, je n’arrive même pas à boire mon café tellement mon corps a de spasmes, mes yeux sont remplis d’émotion, je ne sais même plus si mon cœur bat ou non. Je n’ai plus aucune sensation physique, je suis paniqué. Je crois que j’ai dépassé le point de non-retour, aux fonds des abîmes et que je suis définitivement perdu avec Raymond, je me sens déjà en train de mourir à l’intérieur.

Et là, un miracle se produit.
J’entraperçois une esquisse de sourire sur les lèvres de Raymond. En une fraction de seconde, l’espoir me revient. Je recommence à me battre, à y croire, je me recentre, je retrouve des sensations physiques et une putain d’envie de m’en sortir et de sortir Raymond de cet enfer dans lequel il s’est enfermé. J’utilise toute ma rage pour l’emmener petit à petit vers la lumière, et en finir une bonne fois pour toute avec cette discussion infernale. Finalement Raymond dit que la corde n’est peut-être pas la meilleure solution et nous nous quittons là-dessus.

Je suis vidé. J’ai vieilli de 10 ans en quelque minutes. Je suis aussi très en colère. Selon moi, je vis la plus grande des injustices. Pourquoi était-ce moi qui avait été obligé de vivre cela alors que je n’y étais absolument pas préparé, pas qualifié et qu’aucune responsabilité professionnelle ne m’obligeait à le faire ?

J’en voulais à Raymond, à ma collègue Dominique qui m’avait désigné, au responsable syndical qui m’avait assigné ce rôle.

Et puis petit à petit, j’ai commencé à réfléchir différemment et à comprendre comment on pouvait en arriver à une situation aussi extrême. J’ai remis toutes les pièces du puzzle dans l’ordre et une image a commencé à se dessiner.

Finalement le vrai problème ce n’était pas Raymond, qui subissait la situation comme il le pouvait, mais la violence quotidienne vécue par les salariés : les manipulations des managers, les brimades des collègues, la non prise en compte des personnes, le chantage, la pression psychologique, le harcèlement. Toutes ces petites choses qui font rire certains et qui détruisent les autres dans une indifférence nauséabonde.

Ce n’est pas aux salariés de devenir des mercenaires pour survivre sur leur lieu de travail, c’est à l’entreprise de leur apporter une sécurité physique et psychologique pour leur assurer un bien-être au travail. Je m’étais trompé de paradigme, Raymond m’a ouvert les yeux.

Ce jour-là, je me suis promis de ne plus jamais me sentir aussi impuissant devant une personne en grande détresse. J’ai commencé mon long voyage pour mieux comprendre comment fonctionne l’humain et comment accompagner. Je sais que je serai beaucoup plus à l’aise aujourd’hui dans cette situation et je continuerai à me perfectionner jusqu’à être aussi puissant que Tony Robbins.

Je me suis également fait la promesse que, dorénavant, le bien être de mes collègues passeraient avant les enjeux économiques et politiques. La vie d’un homme ne doit pas avoir de prix. Cette décision m’a coûté cher mais j’ai défendu des gens talentueux qui ne rentraient pas dans le moule, les humains avant les intérêts financiers. Je me suis beaucoup battu j’ai souvent perdu mais je m’en fous. J’ai réussi à réveiller des potentiels, j’ai rallumé la flamme chez certains, j’ai obtenu des résultats indécents avec certaines équipes parce que j’avais décidé que ce principe était NON NEGOCIABLE !

J’appelle ce que j’ai vécu dans cette entreprise l’ancien monde. Quand je prône le nouveau monde, je parle d’un monde professionnel où le management serait basé sur la psychologie positive, sur le savoir-être des personnes, une entreprise où la bienveillance serait reine, et l’écoute, l’empathie et la valorisation ses alliées. Je rêve d’une entreprise où l’autonomie, la responsabilisation, l’initiative soient encouragées. Une entreprise où les gens se sentent tellement bien qu’ils sont ENGAGES à 150% dans ce qu’ils font.

Et la cerise sur le gâteau c’est que ce type d’entreprise a beaucoup plus de résultat que les autres. C’est un modèle où tous les acteurs sont gagnants. Les managers gagnent du temps, de l’énergie, ils sont poussés par leur équipe, ils ont plus de résultats en en faisant moins.

Alors vous qui êtes manager, entrepreneur ou chef d’entreprise, de quel côté avez-vous envie de jouer ? Vous avez une part de responsabilité dans ce qui se joue tous les jours dans votre entreprise. Quels sont vos outils de management ? l’autorité, le chantage, la manipulation ? Qu’avez-vous envie de laisser comme souvenir en tant que dirigeant ? Quel genre de relation avez-vous envie de vivre tous les jours avec vos collaborateurs ? de la fuite, de la peur, du conflit ?

Si vraiment vous avez envie de devenir un leader inspirant et décupler vos résultat il ne tient qu’à vous de décider de faire autrement, de tourner le dos au vieux monde et de s’ouvrir à l’humain en le voyant sous toutes ses facettes et non pas uniquement par le prisme de sa fonction dans l’entreprise.

L’école des LEADERS du nouveau monde est faîte pour vous aider à transformer chacun de vos collaborateurs en champion et à devenir leur leader inspirant.

J’espère que cette histoire vous aidera à vous aussi mettre en évidence toutes les fois où vous avez eu envie de faire autrement et à vous poser la question de votre véritable mission auprès des personnes que vous managez.

Je vous kiffe 😉

Pour devenir le LEADER de votre vie, téléchargez tout de suite ce guide en 10 étapes  :

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